L’héroïne ou diacétylmorphine est un opiacé synthétisé à partir de la morphine naturellement présente dans l’opium ( suc du pavot).
L’héroïne est proche des endorphines produites naturellement par le corps. L’héroïne, comme les endorphines, est un dépresseur du système nerveux central. Elle agit en « endormant » certaines fonctions du système nerveux. Par exemple, elle ralentit la respiration. L’héroïne est surtout recherchée pour le bien être psychique et physique qu’elle procure. Apparence : Elle se présente sous forme de poudre allant du beige clair au brun foncé. Elle est vendue en petit paquet (caps) ou emballée dans un plastique (boulette). Les effets Les effets des produits dépendent non seulement de la dose, de la fréquence d’usage et du mode de consommation mais également des caractéristiques de chaque individu, de son état psychique, de sa personnalité, de son humeur, son accoutumance et de ses attentes vis a vis du produit. L’héroïne peut apaiser la douleur morale (tristesse, angoisse), calmer la douleur physique ( c’est un antalgique), en cas de dépendance, elle supprime les désagréments du manque, elle peut procurer une sensation de bien-être physique et psychique, euphoriser tout en restant lucide, donner un sentiment de confiance en soi, de calme, d’apaisement, désinhiber, créer une sensation de chaleur agréable. L’héroïne, en remplaçant l’endorphine, génère un sentiment de bien-être et atténue douleur et anxiété lorsqu’elle est consommée avec modération. La consommation d’héroïne peut s’accompagner outre les effets recherchés de nausées, de vomissements, de chatouillement et gratouillement, elle peut perturber les cycles du sommeil, modifier la sensation de faim, relaxer musculairement, modifier le désir sexuel soit en le diminuant, soit en l’augmentant, rétrécir les pupilles ( en tète d’épingle), être antitussif c’est a dire calmer la toux, ralentir pendant quelques heures la production de sécrétions ( absence de larmes, constipation…), retarder, voire empêcher l’orgasme. Phases d’effets
L’effet du produit est rapide:
en injection: +/- 20 secondes; en sniff: +/- 5 minutes; en fumette: 1 à 2 minutes. Les étapes Tolérance, accoutumance En ce qui concerne l’héroïne, la tolérance est très rapide : après quelques jours de consommation (plusieurs fois/jour), l’usager ressent la nécessité d’augmenter les doses, d’abord en quantité, puis en fréquence pour retrouver les effets du produit. La dépendance psychologique
Une consommation, même occasionnelle, peut entraîner une forte dépendance psychologique. Cette dépendance se manifeste par le besoin de consommer à nouveau le produit pour retrouver ses effets plaisants et apaisants. La dépendance physique Depuis 1996 en France, il existe des « produits de substitution », Méthadone et Subutex®, qui entraînent également une forte dépendance que guérit le baclofène. L’overdose
La surdose est la dose excessive et dangereuse, voire mortelle. Elle se traduit par une dépression respiratoire allant d’une faible diminution de la respiration à l’arrêt respiratoire, entraînant l’arrêt cardiaque et ensuite la mort. La dose mortelle varie considérablement en fonction de chaque individu : une personne peut augmenter progressivement sa consommation jusqu’à des doses qui seraient mortelles pour un non-consommateur. En certaines circonstances, le risque de surdose augmente : Le risque de surdose est donc difficile à mesurer pour chacun. L’héroïne étant coupée avec des produits dont la composition n’est pas connue, le risque de surdose n’est jamais absent. |